PLANETE CUISINE

Encyclopédie Culinaire et Gastronomique

Le Cuisinier, le voleur, sa femme et son amant

Le Cuisinier, le voleur, sa femme et son amant

Synopsis

Un restaurant très prisé dans lequel va se dérouler la quasi totalité du film dans une sorte de huis-clos esthétique et morbide.

Un couple composé du voleur, truculent, n'ayant aucune limite, violent à la limite du sadisme, amoral et de sa femme, à la fois soumise mais aussi faisant preuve d'audace pour s'opposer à son mari et ses pulsions débridées.

Un Chef cuisinier français à l'accent parfaitement assumé du frenchie parlant anglais, à la tête du restaurant.

Un homme qui sera l'amant, discret, cultivé, aux antipodes du voleur.

Dix repas qui vont rythmer le film, une montée crescendo dans la cruauté et le sadisme jusqu'au paroxystique.

Un film baroque et violent

Ce film raconte simplement l'histoire de l'humanité, celle autour des besoins primaires de l'être humain, manger, aimer, détester, soumettre.

Il peut être vu comme une critique de la sociéte de la consommation, des besoins effrénés de posséder et de paraître. Peter Greenaway n'hésite pas à mettre en scène l'ensemble de ces formes de violence sans fard, une violence gratuite dans laquelle le sadisme le dispute à l'abject et à l'irrationnel.

Et pourtant ce film n'a rien d'un film louant le voyeurisme, il est juste une vitrine sur les rapports humains avec ce qu'ils ont de plus détestables mais aussi de plus beaux.

Il y a dans ce film une flamboyance baroque à l'esthétique assumée, des cuisines en passant par la salle de restaurant et ses décors, des costumes (signés Jean Paul Gauthier) aux influences là encore entre baroque et modernité.

Greenaway ne cache pas son admiration pour les peintres de l'époque Baroque, Vermeer, Van Dyck, Hals notamment, il saisit comme dans les toiles de ces peintres, le débordement des sentiments humains, et là aussi, on jubile, on jouit, on éructe bruyamment, on hurle. Il donnerait presque vies aux personnages peints en leur donnant corps et esprit, en mettant physique et sons à leur disposition.

En conclusion, ce film (à l'image de la Grande Bouffe d'Ugo Tognazzi) est celui de tous les débordements, verbaux, physiques et moraux, il mêle l'élégance et l'esthétisme propre au cinéaste au sordide, à l'abject et aux comportements orduriers du genre humain.

Indéniablement un grand film, dérangeant certainement mais à quoi sert le cinéma s'il ne bouscule pas les codes et ne nous amène pas à réfléchir sur notre propre condition.

Acteur(s) / Actrice(s)

Richard Bohringer / Helen Mirren / Michaël Gambon / Alan Howard / Tim Roth 

Sources

Source Url - Page - etc.
Allociné www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=5093.html
Article écrit par

Olivier Fournel (Admin)

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