PLANETE CUISINE
Encyclopédie Culinaire et Gastronomique
Né approximativement en 25 av. J.-C. et mort aux alentours de 37 apr. J.-C., Marcus Gavius Apicius, ayant vécu sous le règne des empereurs Auguste et Tibère, est considéré comme le premier gastronome.
Il a su profiter de ce que l’Empire romain, alors au faîte de sa puissance (il s’étendait de l’Espagne à l’Egypte, de l’Europe à l’Asie Mineure et passant par l’Afrique du Nord), avait à proposer en termes de produits, de mets et de saveurs. Il suffisait à Apicus de les faire importer, en soi rien de très compliqué lorsque l’on était fortuné comme il pouvait l’être.
Il passe pour avoir été le premier amateur des plaisirs de la table (pour lesquels il dépensait sans compter) à avoir laissé des traces écrites des banquets qu’il organisait au travers des plats qui y étaient servis.
Faste, luxe, raffinement étaient les maîtres mots de ce patricien qui, à ce que l’on sait, préféra se suicider lorsqu’il considéra que sa fortune pourtant conséquente ne lui permettrait pas de mener son train de vie jusqu’à sa mort naturelle.
Inventeur du garum (jus à base de reste de poissons et de saumure), il aurait dit-on cuisiné des langues de flamants roses, mais aussi fait engraisser des porcs avec des figues fraîches à l’instar de ses oies. Rien ne semblait pouvoir être trop cher ou trop onéreux pour son plaisir, dispendieux au possible, il n’hésitait pas à payer des sommes importantes pour les plaisirs de la table.
Il fut décrié pour cela par une partie de ses contemporains aux habitudes plus austères, son nom étant associé à la corruption des mœurs et au luxe fastueux indécent.
Un livre « De re coquinaria » lui serait attribué alors qu’il semble n’avoir été publié que longtemps après sa mort, aux environs de 400 apr. J.-C. . Composé de 10 livres, ils abordent chacun un thème particulier, conservation, réalisation de tel ou tel plat, préparation des légumes, des légumineuses ou des sauces et d’autres plus étonnants comme la cuisine des vulves de truites par exemple.
Malgré ce décalage temporel, cet ouvrage reste une mine d’informations précieuses et uniques sur l’art d’apprêter et conserver les aliments à cette époque de l’Antiquité.
Jacques André
Belles Lettres 1974 (réédition 2017)
Olivier Fournel (Admin)
Publicité